Light of Motiram : Tencent se défend

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• Mis en ligne le 19 Sep 2025 14:23

Il y a un peu moins d'un an, nous découvrions le jeu Light of Motiram, que beaucoup on tout de suite taxé de plagier l'univers du jeu Horizon Zero Dawn développé par Guerrilla Games pour Playstation. Sony a pris quelques mois mais a finit par lancer une procédure en justice pour ce motif d'infraction au droit d'auteur et Tencent avait d'ailleurs modifié la page Steam du projet quelques jours plus tard. Mais le géant chinois ne s'arrête pas là et présente sa défense sur le plan juridique, une défense qui passe par une contre-attaque.

Le premier point de Tencent est de dire que la plainte de Sony viserait à confisquer un élément classique de culture populaire qu'est la réécriture du passé, ce qui ne serait pas suffisamment spécifique pour être un élément marqueur d'une empreinte d'auteur. Light of Motiram est ainsi mis en équivalence de The Legend of Zelda Breath of the Wild, Far Cry Primal, Outer Wilds ou Biomutant comme un jeu qui mélange des éléments de technologies très anciennes avec du futurisme, ce qui représente en effet un champs très vaste de culture populaire.

Le second argument de Tencent porte sur l'originalité supposément mise en place par Guerrilla Games dans l'univers de la licence Horizon. Pour cela, Tencent s'appuie sur une vidéo de making-of réalisée par Guerrilla Games dans lequel le directeur artistique explique qu'une des inspirations est le jeu Enslaved Odyssey to the West, sorti en 2013 et développé par Ninja Theory. Cela serait donc une preuve que le concept de robots dinosaures est bien plus ancien qu'Horizon Zero Dawn et donc que Sony n'aurait pas de raison de bloquer ce concept pour d'autres.

Au milieu de cet argumentaire, Tencent reconnait qu'il y a bien eu une discussion avec Sony lors de la GDC 2024 pour réaliser une adaptation de la licence Horizon, mais cette discussion était faite entre des représentants et non entre des techniciens ou artistes. Les idées n'ont donc pas pu être "volée" à ce moment là, il n'est donc pas question de parler d'espionnage industriel.

Enfin, le dernier argument de Tencent est plus administratif puisque Sony n'aurait pas tourné sa plainte contre les bonnes entités. La plainte de Sony est portée contre Tencent America, et un petit paquet d'autres entreprises connexes, mais pas contre le développeur Polaris Quest et l'éditeur Aurora Studios, qui sont deux entreprises appartenant à Tencent Technologie Co. Ltd, une entreprise domiciliée à Singapour. Sony attaquerait donc un ensemble d'entreprises qui n'auraient aucun lien direct avec le projet Light of Motiram, la plainte serait donc caduque dès le départ.

Pour contre-balancer, la plainte de Sony porte plus spécifiquement sur le concept plus précis de jeu d'action-aventure avec un personnage principal habillé de vêtements pré-historiques, disposant d'armes technologiques y compris pour les armes de corps à corps, et faisant face à des robots faits de briques et de broques représentant de gros animaux. Tencent essaye donc de dire que la discussion serait plus large, ce sera maintenant à un tribunal de décider à partir de quel moment on estime que l'empreinte d'un auteur apparait sur l'univers d'un jeu, et à partir de quel moment on peut parler de plagiat dans ce domaine là.