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    Mois-Sonneur #119 : Quelle nouvelle politique chez Playstation en 2024 ?

  • Mois-Sonneur
  • Mis en ligne le

Microsoft a un peu monopolisé l'actualité jeu vidéo du début d'année, il fallait bien que Playstation se mette à son tour dans les news. Cela s'est fait avec une nouvelle direction et une nouvelle politique, qu'on attendait un peu. On regarde ça un peu plus en détails dans la question du mois mais aussi dans l'article que vous retrouvez ci-dessous. Comme toujours, vous pouvez donner votre avis en commentaire et partager la vidéo et l'article autour de vous.

La politique, toujours la politique

Pendant de très nombreuses années, la bataille entre Playstation et Xbox était très simple à analyser, le japonais prenant le dessus dans tous les secteurs. Microsoft, propriétaire de Xbox, a alors souvent été dans l’actualité pour ses changements de politique, amenant certains projets à disparaître à quelques jours de leur sortie comme avec Fable Legends, mais aussi aux crashs de Scalebound ou Crackdown 3. Et même encore récemment, Xbox a donné carte blanche à ses studios, puis s’est mis à racheter à tour de bras jusqu’au cas Activision-Blizzard qui vient de rebattre toutes les cartes, bien aidé par le Xbox Game Pass. En face, Playstation jouait le rôle de la force tranquille.

Et puis, Playstation s’est mis à avoir peur de son concurrent, et peut-être plus sûrement du futur. C’est alors que Jim Ryan, alors patron, a décidé de pivoter doucement la politique interne pour se tourner vers le monde du Game as Service, plus à la mode et surtout beaucoup plus rentable que le vieux monde des gros jeux solos qui coûtent très cher à produire. Monsieur Ryan a fini par être lessivé par la bataille pour Activision-Blizzard et il a laissé sa place tout en ayant énervé pas mal de monde.

Ce changement de tête permet plus facilement de tirer un trait sur les choix récents, sans froisser personne. L'arrivée d’un nouveau patron était donc scrutée de près après le passage d’un intérimaire qui avait déjà commencé le déminage des derniers mois, notamment en mettant un bon coup de pression à Bungie et en redonnant un peu de liberté à Naughty Dog. Les bruits en tout genre ont couru et le choix final a surpris tous les observateurs : Playstation aura désormais 2 patrons, un pour s’occuper du matériel, un pour s’occuper des jeux. La même organisation que le concurrent, sans le référent au-dessus qu’est Phil Spencer.

Du côté matériel, c’est monsieur Hideaki Nishino, interne de chez Sony, qui aura la tâche de préparer la PS6, tout en s’occupant de la fin de la PS5 et de tous ses accessoires. Cela réaffirme Sony comme un constructeur de console tout en décorrélant cette activité des jeux développés. Une position qui s’entend vu le marché actuel où les jeux sont beaucoup plus rentables que les consoles. Par exemple, les années 2020 à 2024 sont les 4 plus rentables pour Playstation, et de loin, alors que la PS5 ne se vend pas à des niveaux stratosphériques (mais tout de même à bon rythme). D’ailleurs, le nombre de PS5 actives mensuellement vient tout juste d’égaler le nombre de PS4 actives mensuellement, presque 4 ans après la sortie de la nouvelle génération, preuve que ce n’est pas le matériel qui fait exploser les revenus.

Pour Sony, l’argent viendra désormais des jeux, et notamment des Game as Service, avec des revenus réguliers via des micro-transactions. C’est monsieur Hermen Hulst qui se chargera de superviser tout cela avec une stratégie en deux axes. D’un côté, Playstation va bien faire du Game as Service, avec des studios dédiés à cette tâche et une sortie aussi sur PC. L’objectif est alors de diffuser chaque jeu le plus largement possible, il ne faudra pas être surpris si certains projets arrivent jusque sur des Xbox. Et en face, Playstation va continuer de proposer des gros jeux solos, là encore réalisés par des studios spécialisés.

Pas de panique, on devrait toujours avoir des jeux comme Ghost of Tsushima, God of War ou The Last of Us 2. En fait, on pourrait même surtout avoir des suites et dérivés de ces jeux puisque l’idée est aussi de créer des licences qui peuvent s’étendre à d’autres médias comme avec la récente série The Last of Us chez HBO. La question de nouvelles licences n’a pas été évoquée, tout comme la question de jeux plus petits, mais peut-être avec plus de liberté. En clair, la politique développée par Jim Ryan est conservée, elle est simplement éclaircie.

Ces déclarations ont été corroborées par un State of Play de Mai 2024 qui s’est ouvert sur Concord, un jeu en service qui ne sera pas exclusif à la PS5. Par contre, pour les gros jeux solo, pas grand chose à se mettre sous la dent et c’est un peu dommage. La question aujourd’hui est de savoir combien de temps il va falloir pour que des gros jeux solos siglés Playstation reviennent entre nos mains. La plupart des projets ont été développés à vitesse réduite et visiblement, même un Ghost of Tsushima 2 n’est pas prêt pour la fin d’année. Cette nouvelle déclaration de politique devra donc commencer par une traversée du désert pendant que le concurrent va tenter de faire fructifier son service d’abonnement, bien aidé par Activision-Blizzard et Call of Duty. Il est donc tout à fait possible qu’une nouvelle politique soit à l’ordre du jour avant même que celle énoncée dans ces ligne n’ait donné ses premiers résultats.

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