Les sorties DVD/Blu-Ray du mois de janvier 2017 - Cinéma

• Sorties
• Mis en ligne le 29 Jan 2017 13:58

En cette période de grand froid, rien de tel qu’un bon film à (re) découvrir confortablement assis dans notre canapé ! Coup de projecteurs sur les meilleures sorties du mois… merci qui ?

À l’orée de leur trente printemps, David (Miles Teller) et Efraim (Jonah Hill) sont deux copains inséparables. Résidant à Miami, où ils ont d’ores et déjà fait les 400 coups, ils décident une nouvelle fois de frapper un grand coup, alors que la guerre fait rage en Irak. Nos deux compères ont en effet pour projet de profiter allègrement d’un dispositif gouvernemental fédéral quasi méconnu du grand public, mais permettant à de petites entreprises de répondre à des appels d’offres de l’armée américaine. Quelque peu timorés dans leurs débuts, ils ne tardent pas à se faire remarquer, tant et si bien qu’ils finissent même par faire exploser leur tiroir-caisse en raflant de très grosses sommes d’argent !
Comme le dit si bien le vieil adage : le bonheur des uns faire le malheur des autres. Et nos héros vont en faire la douloureuse expérience ! Tandis qu’ils mènent la grande vie et dilapident leur argent sans vraiment compter, les deux amis se retrouvent totalement dépassés par les événements lorsqu’ils décrochent un contrat de 300 millions de dollars destiné à armer les soldats afghans. Pour mener à bien cette nouvelle mission ô combien périlleuse, ils vont devoir faire affaire avec des individus loin d’être irréprochables et dont certains travaillent pour le gouvernement américain…
Inspiré d’une histoire vraie, le scénario de War Dogs nous retrace le destin hors commun de deux hommes arrivistes qui sont parvenus à monter un business juteux dans le trafic d’armes durant la guerre d’Irak, et ce, en tirant profit d’une faille dans les infrastructures fédérales américaines. Révélé pour la première fois au grand public en 2011 dans un article du magazine Rolling Stone, ce fait divers a fait couler beaucoup d’encre avant de retomber dans l’oubli. Mais pour ne jamais oublier cette tache de sang à jamais liée à l’administration Bush, Todd Phillips nous donne sa version et nous livre une comédie corrosive à la lisière du drame et du docu-fiction. Spécialiste des dérives picaresques depuis son inénarrable et cultissime trilogie cinématographique Very Bad Trip, le réalisateur américain signe un « feel good/buddy movie » qui saura sans nul doute contenter les fans de ces deux genres cinématographiques particulièrement en vogue ces dernières années à Hollywood !

Après le succès colossal de Gladiator, le péplum est redevenu un genre à la mode à Hollywood au début du siècle, et ce, avant de retomber en désuétude au début de la décennie. Même si Timur Bekmambetov n’atteint pas l’excellence et la poésie d’Oliver Stone, il nous propose une vision plus contemporaine et, donc, moins manichéenne, mais qui vaut assurément son pesant de testostérone !
Sixième adaptation sur grand écran du roman éponyme de Lew Wallace, dont la plus célèbre demeure sans nul doute celle réalisée par William Wyler en 1960 avec Charlton Heston dans le rôle-titre qui avait obtenu 11 Oscars, Ben-Hur nous retrace le destin hors du commun de Judah Ben-Hur (Jack Huston), un prince déchu accusé à tort de trahison par Messala (Toby Kebell), son machiavélique frère adoptif et officier de l’armée romaine. Destitué de son titre, de ses privilèges et des siens, il se retrouve livré à lui-même et ne sachant plus à quel saint se vouer. Pire encore, il est réduit à l’esclavage jusqu’au jour où, la mort tente de s’emparer de son âme, il est sauvé in extremis par l’énigmatique Ilderim (Morgan Freeman), marchand et organisateur de courses de chars. Saisissant cette seconde chance que vient de lui proposer la vie et n’écoutant que sa soif de vengeance, Judah décide de remonter sur scelle. Après avoir regagné sa terre natale, il se jette dans l’arène avec la ferme intention d’en découdre avec sa destinée pour mieux la réécrire…
Fidèle à sa sulfureuse réputation, Timur Bekmambetov nous propose une vision personnelle de l’Histoire, où le destin d’un homme et le mythe s’entrelacent pour mieux se cristalliser sur grand écran. Ben-Hur ou l’histoire d’un homme insoumis qui osa jadis braver la puissance de l’Empire Romain pour redevenir maître de son destin. Entre fiction et réalité, le réalisateur kazakh nous plonge au cœur même d’une fresque historique édifiante qui n’est pas sans nous rappeler l’inoubliable Gladiator qui fait encore référence en la matière !
En puisant librement son inspiration dans les plus grands chefs-d’œuvre du même acabit, il nous propose un récit éternel qui trouve, ici, une nouvelle lecture fascinante. Une fresque cinématographique à la mesure des moyens engagés, menée avec la virtuosité d’un réalisateur en recherche de la reconnaissance ultime, des décors grandioses et des effets spéciaux à couper le souffle accompagnent un casting 5 étoiles qui saura indubitablement vous faire réfléchir sur l’impérialisme de certaines nations et sur le courage et l’abnégation de ceux capables de se lever comme un seul homme pour les mener à la liberté.
Du fait de sa grandeur, de son rayonnement, de ses excès, de sa mythologie et de ses legs, l’Empire Romain a toujours fasciné. Au cinéma, ce culte était déjà tombé en décrépitude après avoir atteint son apogée à la fin des années soixante-dix, mais c’était sans compter sur le talent artistique de Timur Bekmambetov, qui redonne un sacré coup de jeune au péplum. Quand la légende (re) devient un mythe du 7ème art…

Calvin Joyener (Kevin Hart), un ancien geek reconverti en agent d’élite à la CIA, revient au bercail pour fêter comme il se doit la réunion des anciens élèves du lycée dont il était à l’époque le souffre-douleur préféré. Ne cachant pas son statut professionnel et allant même jusqu’à se vanter d’être sur une affaire épineuse classée top secret, il fait appel à Bob Stone (Dwayne Johnson), le bellâtre le plus populaire de sa promo devenu aujourd’hui un comptable complètement dépité. À peine aura-t-il le temps de comprendre dans quelle folle aventure il s’est embarqué, Bob se retrouvera parachuté bien malgré lui dans le monde du contre-espionnage où, sous le feu croisé des balles et autres joutes verbales, il va devoir calculer son taux de chance de survie. Le comble pour un comptable… tic, tac !
Comme vous l’aurez compris, Agents Presque Secrets s’inscrit dans la plus pure tradition du « buddy movie » et met en scène deux personnages charismatiques logés à la même enseigne et contraints de se serrer les coudes malgré leurs divergences d’opinions flagrantes ! Entre deux anciens rivaux qui vont devoir, bien malgré eux, unir leur destin pour survivre, Rawson Marshall Thurber s’en tire plus moins bien et nous propose une comédie d’action classique, un concept cinématographique particulièrement juteux et déclinable à l’infini. Entre rafales de balles savamment distillées, courses-poursuites échevelées, gags bien sentis et autres bastons gorgées de testostérone, Agents Presque Secrets se consomme avec modération, sans déplaisir… ou presque

Kubo est un garçonnet dont la perspicacité n’a d’égale que sa bonté ! Vivant avec sa mère dans une petite bourgade du bord de mer, il gagne son pain quotidien grâce à son don pour narrer des histoires en donnant vie à des origamis. Or, un jour, son destin bascule lorsqu’il invoque par inadvertance une entité maléfique avide de vengeance. N’écoutant que son courage, Kubo se lance alors dans une épopée destinée à lever le mystère sur la chute du plus grand samouraï de tous les temps, son père. Au cours de sa quête initiatique, notre héros va non seulement reconstituer le puzzle de son passé, mais aussi se découvrir des pouvoirs magiques…
Considéré comme l’un des plus beaux films d’animation de l’année 2016 par la critique, Kubo et l’Armure Magique débarque enfin en vidéo, et ce, après avoir fait des émules dans nos salles obscures préférées. En ménageant leur entrée en volume (stop-motion) dans le XXIème siècle, les studios Laika se font assurément remarquer dans le monde très fermé de l’animation, renforçant ainsi leur image de valeur montante. Et pour cause, en l’espace d’une décennie, ils sont passés du statut de « petit nouveau », à celui d’un des studios de production les plus admirés dans le milieu du 7ème Art !
Par ce procédé traditionnel, inventé par Willis O’Brien, demeurant la marque de fabrique de Laika, mais, ici, remis au goût du jour, vous découvrirez avec autant d’émerveillement que d’enthousiasme l’univers éminemment singulier de Kubo et l’Armure Magique. Un monde puissamment graphique hérité des codes du « pays du soleil levant », mais aussi profondément poétique, dans la lignée d’un certain Voyage de Chihiro. Ainsi, cette comédie familiale d’animation devient une sorte de transposition moderne d’un conte pour enfants et ce qui n’était au départ qu’un simple divertissement se transforme en œuvre d’art accessible à tous.

Arthur Bishop (Jason Statham) pensait avoir fait table rase du passé après avoir définitivement tourné la page sur son passé de tueur à gages. Désormais très loin de ses anciennes préoccupations, il essaie tant bien que mal de se refaire un nom et une réputation dans l’anonymat. Mais comme le dit si bien le vieil adage, personne n’échappe à son passé et lorsque son plus terrible adversaire kidnappe Gina (Jessica Alba), la femme qui fait désormais battre son cœur, il est contraint de reprendre du service.
Soumis à un chantage pour le moins vicieux auquel il doit se soumettre, il ressort son gros calibre et parcourt alors les quatre coins de la planète afin d’accomplir une liste exhaustive d’hommes à abattre. Et, histoire de ne pas arranger ses affaires, il doit faire en sorte que ses mises à mort ressemblent à de malencontreux accidents…
Sur une trame scénaristique plutôt éculée, Mechanic : Resurrection tire toutefois son épingle du jeu en proposant un savant mélange d’action pure et dure, cascades aussi vertigineuses qu’originales et autre duo inédit ! De Bangkok à Rio, Dennis Gansel réalise une suite percutante au Flingueur, lequel avait rapporté plus de 76 millions de dollars à l’international lors de sa sortie en salles en 2011.
Le cinéaste allemand succède ainsi au Britannique Simon West et nous propose un « action movie » implacable qui saura ravir les amateurs du genre. Les scènes spectaculaires s’enchaînent, surprenantes et minutieusement chorégraphiées, le sang coule et l’intrigue téléphonée est ponctuée d’une touche d’humour indispensable pour la décompression du spectateur.

Le mystère de la sorcière de Blair n’a toujours pas été élucidé et les nombreuses légendes qui entourent l’histoire n’ont fait que nourrir le mythe. Pour tenter de lever une bonne fois pour toutes le voile sur cette sombre fable urbaine, James (James Allen McCune) et un groupe d’amis s’aventurent ainsi sur les terres maudites de la forêt de Black Hills située au cœur du Maryland. Frère d’un des disparus de 1994 et certains croient liée à la légende de Blair Witch, ce dernier, qui n’en mène pas large, aspire avant tout à rassembler les morceaux de ce puzzle du passé pour mieux reconstituer celui du présent.
Au départ, les jeunes étudiants ne cachent pas leur enthousiasme à l’idée de se lancer dans une telle aventure. Convaincus d’être des chanceux, ils vont croiser le chemin de deux personnes de la région qui vont leur proposer de les guider à travers les bois réputés pour êtres sinueux et regorgeant de pièges en tout genre. Et, tandis qu’ils s’enfoncent lentement, mais sûrement, dans les profondeurs de la nuit et de la forêt, ils sont assaillis par une entité agressive qui prend un malin plaisir à les dérouter. Alors que la menace se fait de plus en plus pressante, le groupe prend soudainement conscience que la légende de la sorcière de Blair est bel et bien réelle. Pire encore, ils ne vont pas tarder à découvrir son vrai visage et tout laisse à penser qu’ils ne s’en sortiront pas tous indemnes, loin de là !
Sous la direction d’Adam Wingard, James Allen McCune, Callie Hernandez, Brandon Scott, Valorie Curry, Corbin Reid et Wes Robinson tiennent les rôles principaux de Blair Witch qui s’inscrit dans la continuité du premier du nom sorti en 1999 dans nos salles obscures préférées, et ce, sans tenir compte du deuxième opus intitulé Le Livre des Ombres (2000) qui avait enterré la franchise après des critiques peu élogieuses. Marquée par le sceau du format dit « found footage » (soit caméra au poing) lancé à la fin du siècle dernier par l’inoubliable Projet Blair Witch (le film le plus rentable de tous les temps), cette œuvre horrifique vous flanquera assurément la chair de poule. Son scénario quelque peu téléphoné reprend tous les codes du genre, non sans y apporter une touche d’originalité dans la réalisation qui lui permet de se démarquer de ses clones cinématographiques. En s’emparant des dernières technologies, dont la caméra-drone, Blair Witch saura assurément vous perdre dans un dédale scénaristique adroitement filmé qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière minute. De quoi raviver vos peurs les plus primales ! Encore faut-il avoir le courage de contempler le visage de la bête…

Vous êtes une jeune cadre quelque peu borderline comme notre narrateur Edward Norton, vous avez le mal de vivre, voire complètement dépressif, vous rencontrez de plus en plus de difficultés à supporter votre solitude, votre désert social et sexuel ? Alors, ne cherchez plus, la Réédition Limitée Boîtier SteelBook du film culte Fight Club est faite pour vous ! Pour vous la procurer dans les meilleurs délais, il vous suffira d’intégrer cette communauté pour le moins originale et d’accorder une confiance aveugle à Tyler Durden, alias Brad Pitt, un gourou libidineux qui prétend prêcher l’amour de son prochain.
Pour notre cadre à la dérive, cet anarchiste apparaît comme le salut, le messie qui saura assurément lui redonner goût à la vie. Mais le Fight Club, quèsaco ? Et bien, c’est une sorte de ring où des hommes avides de sensations fortes viennent en découdre avec leurs vieux démons pour mieux repousser leurs limites en libérant leurs instincts primaux. Pour ce faire, une seule règle est à respecter scrupuleusement : l’anonymat absolu…
Avec Fight Club, David Fincher a trouvé en 1999 une œuvre à sa démesure. Considéré par beaucoup comme un véritable génie du 7ème Art, c’est ainsi que l’enfant terrible d’Hollywood a marqué de ses lettres ensanglantées l’histoire du cinéma. En jouant une nouvelle fois la carte de l’originalité, il a pris un malin plaisir à brouiller les pistes dans un labyrinthe scénaristique dont il est le seul à connaître la recette ! En outre, il nous a resservi son univers sombre tant imité, mais jusque-là jamais égalé, son goût prononcé pour la manipulation psychologique et son esthétisme exacerbé de l’image, le tout porté par une interprétation irréprochable du couple Edward Norton/Brad Pitt.
Crises d’angoisse, rebondissements, incompréhensions et errances constituent le rythme endiablé de ce thriller psychologique décapant qui a renouvelé ce genre cinématographique apprécié par un grand nombre de cinéphiles avertis. Mieux encore, il nous a orientés vers d’autres rives que celles, un moment empruntées, pour mieux nous perdre dans les abîmes de son imagination fertile habitée par des spectres insaisissables. Ainsi, il nous a à jamais dévoilé les conséquences les plus pernicieuses de l’évolution de l’espèce humaine. Et, il faut bien l’admettre, ce n’est pas toujours très beau à voir…

Grand habitué des comédies populaires, et ce, depuis le carton de Bienvenue chez les Ch’tis en 2008, notre Dany Boon national nous revient sur le devant de la scène, mais cette fois-ci dans la peau d’un radin ! Comme le sous-entend le titre du film, François Gautier (Dany Boon) ne brille pas par sa générosité. Bien au contraire, il est connu de tous pour être particulièrement pingre ! Et, comme tout bon ladre qui se respecte, économiser lui fait prendre son pied, alors que dépenser lui donne des boutons ou plutôt des angoisses nocturnes. Tout son quotidien est réglé comme du papier à lettres de sorte à lui faire augmenter ses bas de laine sans se soucier des gens qui l’entourent.
Oui, mais voilà, son destin bascule lorsqu’il est frappé de plein fouet par une flèche perdue de Cupidon. À peine remis de ses émotions, il apprendra qu’il a une fille dont il ignorait jusque-là l’existence ! Pour éviter de repousser celle qui fait désormais battre son cœur, ainsi que le fruit d’un amour passé, il va essayer tant bien que mal de dompter son avarice sans se douter que ses mensonges vont lui coûter bien cher…
Après avoir campé des benêts aussi riches que variés, un hypocondriaque, un mari quelque peu émasculé et bien d’autres encore, Dany Boon ne s’économise pas dans Radin ! Dans cette comédie familiale qui ravira ses fans, l’acteur trouve un rôle plus sombre, nous dévoilant ainsi certaines nouvelles facettes de son talent d’interprétation. Entouré de personnages secondaires hauts en couleur, il parviendra son sans mal à forcer non seulement le respect, mais aussi l’empathie. En effet, on jeu tout en finesse compensera certaines lourdeurs scénaristiques, tant et si bien que vous finirez par développer de la tendresse à l’égard de cet homme qui a assurément des oursins dans les poches !