Les sorties DVD/Blu-Ray du mois d'Avril 2016 - Cinéma

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• Mis en ligne le 02 Mai 2016 12:23

Victor Frankenstein (James McAvoy), un scientifique aux méthodes peu orthodoxes, partage depuis toujours avec son protégé Igor (Daniel Radcliffe) un besoin incessant et quasi déraisonné d’aider l’humanité à s’élever, scientifiquement parlant. Pour ce faire, ils ont uni leurs efforts pour tenter de percer les secrets de l’immortalité. Mais, galvanisé par son travail qui lui prend désormais le plus clair de son temps, Victor se laisse corroder par sa soif insatiable de découvertes et de reconnaissance, tant et si bien qu’il finit par franchir la ligne jaune.
À bout de force et de ressources psychologiques, il va trop loin et s’apprête à commettre l’irréparable sans se douter que ses dernières expériences interdites vont engendrer de terrifiantes conséquences. Seul Igor peut encore percer la carapace et essayer de ramener le savant fou dans le droit chemin pour mieux le sauver de sa monstrueuse création ! Y parviendra-t-il ? Rien n’est désormais moins sûr…
Comment faire du neuf avec du vieux ? Certainement influencé par les nombreuses approches accordées à la légende, Paul McGuigan remet au goût du jour l’un des plus grands mythes du Septième Art. Bénéficiant d’une relecture scénaristique aussi déroutante que réjouissante, Docteur Frankenstein est également agrémenté d’une mise en scène assurément moderne et élégante qui vous fera prendre un plaisir monstre !

Alors que la guerre froide bat son plein sur un échiquier mondial qui menace à tout instant de s’enflammer comme une poudrière, James Donovan (Tom Hanks), un avocat officiant dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, voit son quotidien bouleversé du jour au lendemain lorsque la CIA fait appel à ses services pour accomplir une mission dite perdue d’avance. Celle-ci consiste à négocier la libération du pilote d’un avion-espion américain U-2 capturé par l’ennemi.
Rien que la trame du film annonce la couleur : cette histoire d’avocat, à la pudeur très fordienne que lui inspire la posture et le costume de sa fonction, est à la fois suffisamment originale pour susciter l’intérêt et assez réaliste pour ne pas sombrer dans la pâle copie d’autres longs-métrages du même acabit. Et comme on aurait pu s’y attendre, Tom Hanks nous prouve une nouvelle fois son talent d’interprétation. Après les succès publics et critiques de Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Arrête-moi si tu peux (2002) et Le terminal (2004), Steven Spielberg, qu’on ne présente plus, dirige l’acteur aguerri pour la quatrième fois, retrouve le chemin de la guerre et le ton du thriller, qu’il affectionne tout particulièrement.
Écrit par les frères Joel & Ethan Coen, le scénario s’inspire de l’histoire vraie de James Donovan, un avocat spécialisé dans les assurances qui s’est fait engager par le gouvernement américain pour défendre un espion russe, Rudolf Abel, ici magistralement incarné par Mark Rylance. Et ce que tout le monde devait considérer comme un simple film d’espionnage de plus s’est avéré être une chronique cinématographique sobre et élégante sur l’une des périodes les plus marquantes de l’Histoire. Ravivant la polémique sur les rapports tendus de l’époque, Le pont des espions propose une vision étonnante de la géopolitique, où la grande beauté de cette figure d’avocat l’emporte sur la conformité.

L’intrigue de Strictly Criminal (Black Mass) germe dans les années 1970 au cœur du quartier de South Boston. L’agent du FBI John Connolly (Joel Edgerton) parvient non sans mal à convaincre le caïd irlandais James « Whitey » Bulger (Johnny Depp) d’unir ses forces avec l’agence fédérale pour mieux éradiquer une menace commune : la mafia italienne.
Retraçant l’histoire vraie de cette alliance improbable qui a tourné en eau de boudin et permis à « Whitey » d’échapper à la justice, de renforcer son pouvoir et de s’imposer comme l’une des figures criminelles les plus emblématiques de Boston, ce thriller policier fait la lumière sur le gigantesque imbroglio de mystères et de mystifications qui ont conduit à la capture de l’un des fugitifs les plus recherchés des USA.
Porté par la performance hallucinante de Johnny Depp dont le talent n’est plus à démontrer, le tout saupoudré par un soupçon de tragédie inhérente au destin du personnage, Strictly Criminal (Black Mass) n’évite pas l’écueil du manichéisme et frise parfois la caricature ! En mêlant, réalisme et fiction, Scott Cooper connaît ses classiques sur le bout des doigts et réalise un film de mafia à l’ancienne, tendu, violent et parfaitement scénarisé par Mark Mallouk et Jez Butterworth d’après les œuvres de Dick Lehr et Gerard O’Neill. À défaut de dénoncer ouvertement cette injustice flagrante, le cinéaste insinue avec habilité que son gouvernement ferait bel et bien de balayer devant sa porte avant d’aller palabrer devant celle des autres.

À l’instar du roman In The Heart of the Sea : The Tragedy of Whaleship Essex signé par Nathaniel Philbrick dont le scénario est tiré, l’intrigue du film germe en en plein hiver 1820. Le baleinier Essex, navire originaire de la Nouvelle-Angleterre, vogue sur des eaux agitées sans se douter que le pire reste à venir. En effet, il va devoir essuyer les agressions aussi soudaines que répétées d’une créature effrayante tapie dans les profondeurs des océans. Cette baleine aux dimensions démesurées et habitée par une soif de vengeance sans nom va provoquer l’une des plus grandes catastrophes maritimes de tous les temps, laquelle inspirera Moby Dick d’Herman Melville.
Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le célèbre ouvrage ne relate pas l’intégralité du désastre et c’est d’ailleurs le propre de Au Cœur de l’Océan qui a pour vocation première de faire la lumière sur les zones d’ombre et autres conséquences épouvantables de ladite tragédie, et ce, alors que les quelques rescapés sont acculés de toute part, prisonniers des cordages et obligés de commettre l’irréparable pour tenter de subsister. Bravant la mort, les tempêtes, la faim, l’effroi et le désespoir, les survivants, repoussés dans leurs derniers retranchements, vont remettre en question leurs certitudes ainsi que leur sens moral, tandis que le capitaine essaie de limiter la casse et que son second caresse toujours l’espoir de dompter la bête…
Récit épique sur un désastre humain pour les uns, parabole fantastique sur Mère Nature pour les autres, Au Cœur de l’Océan peut s’enorgueillir d’être à la frontière entre l’aventure romanesque et la reconstitution historique. Construit à partir de nombreux éléments relatés par les historiens et repris par des auteurs du monde entier, le dernier long-métrage de Ron Howard exploite avec efficacité les dernières techniques d’effets-spéciaux et entretient savamment la confusion des genres, mêlant réalité, vraisemblance et pure invention, au point que certains cinéphiles seront sans nul doute interloqués s’ils n’ont pas lu livre de Nathaniel Philbrick au préalable, sans compter le désormais culte Moby Dick d’Herman Melville. Quand la nature se déchaîne, le spectacle est souvent de toute beauté et Ron Howard le démontre ici fort bien : pour un peu, elle volerait presque la vedette à Chris Hemsworth !

Après le succès populaire du premier opus, Baby-Sitting ne pouvait décemment pas resté enfant unique ! C’est pourquoi deux ans seulement après le premier volet, les réalisateurs français Nicolas Benamou et Philippe Lacheau, qui ont assurément le vent en poupe sur l’hexagone, nous resservent la même sauce dans Baby-Sitting 2. Mais, cette fois-ci, c’est au Brésil que se déroulent les nouvelles aventures loufoques de Franck (Philippe Lacheau) et sa bande de joyeux lurons !
Alors que Sonia (Alice David) souhaite désormais présenter Franck à son père, Jean-Pierre (Christian Clavier) directeur d’un hôtel écologique au Brésil, toute la bande s’y donne rendez-vous pour y passer ce qu’ils espèrent être les vacances de leur vie ! À peine remis du jetlag, tout le monde se retrouve au saut du lit en vue d’une trépidante excursion dans la forêt amazonienne. Profitant de l’aubaine, Jean-Pierre leur confie sa mère revêche Yolande (Valériane de Villeneuve), mais quelques heures plus tard, tout le monde est porté disparu. Pire encore, on a juste retrouvé la caméra avec laquelle ils étaient partis. Déterminés à découvrir le fin mot de cette sombre histoire, Sonia et son paternel vont se risquer à regarder la vidéo…
Comme vous pouvez vous en douter, Baby-Sitting 2 ne fait toujours pas dans la dentelle ! Loin d’être un simple film à sketches, cette suite développe une vraie intrigue - n’en déplaise à certaines têtes de pioches ! – et s’avère suffisamment riche pour tenir les spectateurs en haleine, tout en servant de toile de fond à une succession de gags hilarants et de jeux de mots ineptes qui tombent toujours au poil. Alors, ne boudez pas votre plaisir !

Pour fêter le Yom Kippour comme il se doit, deux jeunes vacancières américaines décident de poser leurs valises à Jérusalem. Capitale de l’État d’Israël qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane, la ville a également été proclamée capitale de la Palestine en 1988, et ce, bien que les autorités palestiniennes n’y siègent toujours pas. C’est au sein de cette cité ancestrale, considérée à juste titre comme la poudrière du Proche-Orient, que l’escapade va tourner au véritable cauchemar. En effet, l’une des portes de l’enfer s’est entrouverte pour mieux laisser échapper les pires maux encore jamais connus par l’humanité. Le jour du jugement dernier serait-il venu ?
À vous de le découvrir en vous procurant dans les plus brefs délais le DVD de Jeruzalem. Récompensé par le Prix du Jury au Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2016, ce thriller horrifique et particulièrement anxiogène saura vous repousser dans vos retranchements en vous faisant les témoins privilégiés de l’apocalypse en plein cœur de la ville Sainte.
Sombre, immersive et tournée sur des lieux cultes qu’on ne présente plus, les frères Paz signent leur œuvre, aussi réaliste que viscérale, d’un « Z » qui frise parfois la série « Z », certes, mais qui parviendra toutefois à vous faire perler quelques gouttes de sueur froide. Vous voilà prévenus !

Antoine Abeilard (Jean Dujardin) prend un plaisir non dissimulé à cultiver une certaine ressemblance avec les héros des films dont il compose la musique. Véritable bourreau des cœurs auréolé de gloire, cet épicurien profite pleinement de la vie et de tout ce qu’elle a pu lui offrir. N’écoutant que sa soif de découverte et de reconnaissance, qu’elle soit personnelle ou professionnelle. Sans attaches, il traverse son existence avec humour et légèreté, bien déterminé à en profiter un maximum.
Mais le destin va venir bouleverser la donne : tandis qu’il est défrayé en Inde pour travailler sur une version très moderne de Roméo et Juliette, son chemin croise celui d’Anna Hamon (Elza Zylberstein), une femme aux antipodes de son archétype féminin habituel. Contre toute attente, celle-ci le fait complètement chavirer, tant et si bien qu’ils vont vivre ensemble une incroyable aventure. Se brûlera-t-il les ailes ?
De prime abord, Un + Une aurait pu paraître comme une comédie romantique de plus à la sauce française ! Pour autant, le réalisateur Claude Lelouch, qu’on ne présente plus, renoue avec un genre qu’il avait quelque peu délaissé ces dernières années, et ce, depuis son intronisation en 1966 avec son cultissime Un homme et une femme. Fidèle à ce film qui l’a porté au firmament du succès, il nous surprend une nouvelle fois en nous racontant avec subtilité et finesse cette histoire d’amour d’une canaille et d’une femme qui s’encanaille. Chabadabada…

Victime d’agoraphobie depuis dix ans, Anna Rook (Beth Riesgraf) vit recluse dans une vieille demeure perdue dans l’immensité de la Louisiane. Or, un soir, la vie va lui jouer encore un bien mauvais tour lorsque des malfrats pénètrent par effraction dans sa demeure isolée. Livrée à elle même et figée par l’effroi, elle se retrouve prisonnière de sa propre habitation, incapable de prendre la poudre d’escampette. Mais les intrus sont loin d’imaginer que l’agoraphobe souffre d’un autre mal bien plus sombre qui va lentement, mais sûrement, refaire surface pour mieux permettre à la jeune femme d’entrevoir son échappatoire…
Porté comme un étendard par le producteur de Paranormal Activity et Insidious, Intruders n’évite pas les écueils du genre, mais parvient toutefois à apporter sa pierre à l’édifice de l’épouvante grâce à un scénario quelque peu alambiqué, certes, mais riche en rebondissements. Pour ce qui est de la performance de Beth Riesgraf, presque inconnue au bataillon si ce n’est quelques apparitions remarquées sur le petit dans des séries télévisées comme NCIS : Enquêtes spéciales, Esprits criminels, Perception ou encore Mentalist, elle surprend par son authenticité. Certes, ce thriller horrifique ne joue pas la carte de l’originalité, mais n’en demeure pas moins une production particulièrement haletante ! Son réalisateur prend un malin plaisir à brouiller les pistes dans un labyrinthe poisseux dont vous aurez sans nul doute du mal à discerner la sortie. Petite nature s’abstenir !

Toute l’intrigue du Voyage d’Arlo repose sur une hypothèse bien précise : et si le cataclysme qui a provoqué l’extinction des Dinosaures n’avait jamais eu lieu et que l’humanité était toujours contrainte de coexister avec cette race désormais éteinte ? Tel est le postulat scénaristique de ce film d’animation dans lequel évolue le jeune Arlo, Apatosaure au grand cœur, gauche et quelque peu effarouché, qui va prendre sous son aile un dénommé Spot, un petit garçon sauvage, mais pour le moins débrouillard. Alors qu’un monde les sépare, ils vont lentement, mais sûrement tisser des liens indéfectibles qui vont sérieusement remettre en cause toutes leurs idées reçues ! Durant leur périple pour retrouver la famille d’Arlo, en parcourant des terres aussi hostiles que mystérieuses, chacun va apprendre à dompter ses peurs les plus inavouées pour mieux grandir…
Les œuvres de Pixar sont toujours inventives, bourrées d’émotion et pleines d’humour, et Le Voyage d’Arlo ne déroge pas à la règle ! Après avoir exploré l’univers des jouets dans Toy Story, celui des insectes dans 1001 Pattes ou encore celui des peurs enfantines dans Monstres & Cie, les artisans de Disney se surpassent une nouvelle fois en nous invitant à un voyage initiatique sur l’enfance et le rôle intrinsèque de la famille. Mettant en scène des thématiques fortes, ce conte d’aventure moderne nous plonge dans la psychologie de l’enfance, de l’éveil de l’enfant qui s’émerveille devant chacune de ses découvertes à son automatisation et aux peurs qui en découlent. L’œuvre met également en exergue les processus d’identification que chacun met en place au sein de sa famille pour mieux trouver sa place et, ainsi, mieux voler de ses propres ailes.
En traitant des prémices du cap inévitable du passage de l’enfance à l’âge adulte, le film d’animation se risque à développer les origines des émotions et du fait que nous en sommes parfois prisonniers, étayant par la même occasion la réflexion sur le refus de grandir abordé maintes fois au cinéma. Voilà qui devrait inciter tous ceux et celles qui se disent trop âgés pour regarder des regarder des dessins animés à réviser leur jugement !

Après avoir fait ses premières armes sur le petit écran avec Felicity, Alias, Lost ou encore Fringe, donné un second souffle à la franchise cinématographique grâce à Mission : Impossible III, dépoussiéré la marque Star Trek sur grand écran, J.J. Abrams s’est attaqué au mastodonte Star Wars avec un épisode VII sobrement baptisé Le Réveil de la Force.
Dix ans après les tragiques évènements relatés dans le troisième épisode intitulé La Revanche des Sith, le célèbre réalisateur nous propose enfin une suite à la célèbre saga imaginée par George Lucas. Dans une galaxie fort lointaine, trente ans après Le Retour du Jedi et la fameuse bataille d’Endor, rien de va plus ! Changée en véritable poudrière, celle-ci menace d’éclater à tout instant ! Entre tyrannie et oppression, les membres de l’Alliance Rebelle, devenus la Résistance, essaient tant bien que mal de combattre les vestiges de l’Empire changé en Premier Ordre. Non loin de là, un mystérieux guerrier, Kylo Ren (Adam driver), semble vouer un culte sans bornes à Dark Vador et prend un malin plaisir à éradiquer tout opposant. Alors que tout semble perdu, le destin d’une jeune femme répondant au nom de Rey (Daisy Ridley), pilleuse d’épaves sur la planète aride Jakku, croise celui de Finn (John Boyega), un Stormtrooper en fuite. De cette rencontre fortuite va naître une nouvelle lueur d’espoir…
Fidèle à sa réputation, J.J. Abrams nous en met plein la vue. Vous serez littéralement abasourdis par la splendeur des effets spéciaux et la magnificence des paysages. Seule ombre au tableau, à trop vouloir rendre hommage à l’œuvre originelle, le scénario frise parfois le « plagiat » et réduit parfois certains personnages au rang de simples figurants. Le degré de perfection des images numériques, de la réalisation et de la bande-son suffit néanmoins à nous transporter dans un univers toujours aussi fantastique. Alors laissez-vous tenter une nouvelle fois par la Force de ce nouveau coffret renfermant le dernier volet de la saga épique Stars Wars avec une qualité d’image 100 % exceptionnelle ! Pour les amateurs de la première heure, ce dernier regorge de nombreux bonus concernant l’avenir et le passé des protagonistes.