Les sorties DVD/Blu-Ray du mois de Juin 2016 - Cinéma

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• Mis en ligne le 02 Juil 2016 22:17

Les beaux jours sont enfin arrivés et quoi de mieux qu’un bon film pour se remettre d’une longue journée de labeur ? Pour ce faire, voici une sélection de films pour lesquels une séance de rattrapage s’impose en DVD, Blu-ray voire 3D. Merci qui ?

Avant d’investir nos salles obscures préférées, Deadpool était peu connu du grand public. Et pour cause, considéré comme l’antihéros le plus singulier de l’univers Marvel, il fait assurément tache dans le monde des superhéros, où le patriotisme rime avec héroïsme. Doté d’un sens moral quasi inexistant, véritable obsédé sexuel, mégalomane assumé et maniant la vulgarité avec virtuosité, il n’a pas son pareil pour distiller son humour noir partout là où il passe, sans oublier de laisser plusieurs cadavres dans son sillage, bien sûr !
Avant d’osciller entre psychopathe et schizophrène, il coulait des jours paisibles dans la peau du fringant et séduisant Wade Wilson (Ryan Reynolds) : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Et, alors qu’il file le parfait amour, il apprend qu’il a un cancer. Ne lui restant que quelques mois à vivre, il est approché par un homme étrange qui prétend détenir la clé de sa guérison. D’abord dubitatif, il se laisse finalement tenter par une expérimentation hors norme qui va considérablement booster son organisme. Mais revers de la médaille, son apparence n’est désormais plus celle d’un jeune premier, sinon celle d’un grand brûlé ! Fou de rage, armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir déjanté désormais indissociables de sa nouvelle identité, Deadpool va traquer celui qui a bouleversé sa vie pour mieux lui rendre la monnaie de sa pièce…
Avec un budget quatre fois moins élevé qu’un épisode cinématographique des X-Men, Deadpool a su attirer les foules au cinéma grâce sans nul doute à la liberté totale de ton de son réalisateur (interdit aux moins de 16 ans). Véritable surprise du box-office de ce début d’année, cette comédie mêlant action et dérision avec maestria peut se targuer d’être une œuvre aboutie et 100 % politiquement incorrecte, n’en déplaise aux puristes du genre ! Entre action déjantée, litres de sang versés, parties de jambes en l’air échevelées et humour trash, Deadpool peut se targuer non seulement d’être fidèle aux comics, mais aussi d’être une véritable bouffée d’oxygène dans l’univers toujours nébuleux des adaptations de comics.

En vogue depuis quelques années, les films biographiques abondent sur la grande toile. Et c’est désormais au tour de Danny Boyle, qu’on ne présente plus, de faire renaître de ses cendres l’une des figures les plus emblématiques de la révolution numérique dans son nouveau long-métrage sobrement baptisé Steve Jobs.
À travers ce biopic dramatique, le cinéaste britannique nous livre un portrait à la fois audacieux, lumineux et féroce sur le créateur de la célèbre marque à la pomme et, qui plus est, sur l’héritage prodigieux qu’il a laissé en guise de testament à l’humanité. À la lisière d’une passion débordante, d’un génie créatif sans bornes et d’une avidité démesurée pour certains qui se sont risqués à le critiquer, et y ont d’ailleurs perdu quelques plumes, Steve Jobs est devenu non sans mal une véritable icône. Mais quel homme, ou plutôt quelle âme, se cache derrière cette silhouette légendaire identifiée par son col roulé noir et son blue-jean ? Pourquoi sa tragique disparition a-t-elle provoqué une si vive émotion à travers le monde, laissant une marque indélébile de son passage dans son sillage, ou plutôt le fantôme d’une figure iconoclaste également connue pour ses emportements tyranniques et ses prises de position particulièrement engagées ?
Qui se cache derrière la légende ? Pour le savoir, il ne vous reste plus qu’à vous procurer au plus vite la vidéo de Steve Jobs, une œuvre intimiste dans laquelle le metteur en scène oscarisé nous propose une analyse sans concessions sur un mythe dont le scénario écrit par Aaron Sorkin (lui-même inspiré de la biographie éponyme rédigée à la demande du principal intéressé par Walter Isaacson) s’attèle à égratigner. Du Macintosh en 1984 à l’iMac en 1998, Steve Jobs nous entraîne dans les rouages de la révolution numérique à travers les yeux d’un homme de génie qui continue et continuera éternellement d’influencer la culture de la Silicon Valley…

Avec plus de 1,5 million d’entrées dans nos salles obscures préférées lors de la sortie du premier opus en 2011, Les Tuche avait été l’une des comédies françaises les plus réussies et suivies de l’année. Face à un tel constat, son réalisateur, Olivier Barroux, a donc décidé de nous faire une suite aux États-Unis, avec un final en apothéose à Las Vegas, pour le plus grand bonheur des fans de cette famille franchouillarde aussi atypique qu’attachante !
On retrouve ainsi toute la clique au pays de l’Oncle Sam pour fêter comme il se doit l’anniversaire de « coin-coin », le benjamin de la famille. Mais comme il fallait s’y attendre, quand on connaît bien les zigotos, les festivités vont tourner en eau de boudin et toute la famille va devoir fort à faire avant de caresser de près, ou de loin, le fameux rêve américain !
Toute la difficulté pour les Tuche était de faire au moins aussi bien que le premier épisode cinématographique et force est de constater que le pari est remporté haut la main ! Comme vous pouvez vous en douter, ils ne font toujours pas dans la dentelle, mais encore et toujours dans la multiplication de scènes ouvertement crétines avec un sens inné de l’absurde ! Mais loin d’être un simple film à sketches, Les Tuche 2 – Le Rêve Américain développe une vraie satire de la société moderne — n’en déplaise à certaines têtes de pioches ! — en se débarrassant du côté un peu « cucu la praline » du premier volet. Pour autant, le scénario s’avère suffisamment riche pour tenir les spectateurs en haleine, tout en servant de toile de fond à une succession de gags hilarants et de jeux de mots ineptes qui tombent toujours au poil.
Certaines mauvaises langues diront que l’histoire est indigente et que tout cela ne vole pas très haut, mais ne les écoutez pas, car Les Tuche 2 n’est que la suite logique de tout ce qu’a déjà fait la famille la plus « bof » de France. Cocorico !

Vu le triomphe incontestable de Raiponce et Volt, malgré lui, le prolifique réalisateur américain Byron Howard et ses deux nouveaux acolytes, Rich Moore et Jared Bush, se devaient de continuer à surfer sur la vague du succès et c’est désormais chose faite avec Zootopie qui promet d’être la vidéo d’animation de l’été ! Quatre ans après le quelque peu décevant Tangled Ever After, Disney persiste et signe une nouvelle aventure abracadabrantesque avec des animaux.
Le jour se lève sur Zootopie, une ville pas comme les autres. Et pour cause, elle est uniquement peuplée par des animaux ! C’est dans cette incroyable mégalopole, où chaque espèce cohabite avec les autres, la jeune lapine provinciale Judy Hopps fait ses premières armes au sein de la police locale. D’abord excitée à l’idée de défendre la veuve et l’orphelin, elle ne tarde pas à découvrir qu’elle aura fort à faire avant de s’imposer dans ce monde de bruts ! Mais très attachée à son rêve, elle va alors mettre tout en œuvre pour obtenir ses premiers galons, et ce, sans même se douter qu’elle va devoir résoudre une première affaire particulièrement épineuse avec comme coéquipier un certain Nick Wilde, un renard aussi roublard que vantard…
L’été s’installant, on nous annonce toujours un nouveau film d’animation et on redoute, et souvent à juste titre, qu’il ne s’agisse que d’une pâle imitation des derniers grands succès cinématographiques faite à la hâte pour mieux faire exploser le tiroir-caisse de ses producteurs. Mais rassurez-vous, ce n’est pas du tout le cas avec Zootopie qui fait incontestablement honneur à ses prédécesseurs tout en s’affirmant comme œuvre à part entière. Les studios Walt Disney ont en effet mis le paquet et nous plongent au cœur d’un univers fantasque, peuplé d’animaux névrosés et biscornus, mais n’en laissent pas moins la part belle à l’aventure et l’humour. En outre, les scénaristes ont imaginé d’innombrables gags qui font mouche ! Sans oublier évidemment la technique, qui frise la perfection, et le mélange des genres qui ravira petits et grands. Alors une bonne zoothérapie, ça vous tente ?

Après près de trois ans d’absence sur le grand écran, notre Joséphine nationale, magistralement incarnée par Marilou Berry, nous revient pour le plus grand plaisir de ses fans qui n’en pouvaient plus d’attendre, dans Joséphine s’arrondit. Et après avoir fait des émules dans nos salles obscures préférées, le second long-métrage signé de la main de Marilou Berry en personne débarque enfin en vidéo.
Comme le dit si bien le vieil adage, une femme amoureuse peut en cacher une autre. Comprenez par là qu’elle peut être considérée comme une lame de rasoir à double tranchant qu’il vaut mieux manier avec délicatesse pour éviter de se couper. Un état de fait qui se vérifie d’autant plus pour une femme enceinte ! Depuis deux ans, Gilles (Medhi Nebbou) et Joséphine coulent le parfait amour. Mais, la vie nous réserve souvent bien des surprises et c’est d’ailleurs ce qui arrive à nous amoureux en apprenant qu’ils seront bientôt trois ! Rattrapé par ses vieux démons, Joséphine va lentement, mais sûrement, se laisser dépasser par ses poussées d’hormones sans se douter qu’elle pourrait bien briser son couple…
Si Hollywood consacre une grande partie de son budget à faire naître des franchises à droite et à gauche en multipliant les suites, force est de reconnaître que la France n’est pas à la traîne, et ce, même si elles ne sont pas toutes du même acabit ! Toutefois, ce n’est pas le cas de Joséphine s’arrondit qui échappe au pire et remporte la mise ! Bien sûr, les mauvaises langues feront sans nul doute remarquer que son scénario n’est pas des plus novateurs, le sujet ayant déjà été abordé à maintes reprises, mais les joutes oratoires auxquelles on peut assister dans ce film lui permettent aisément de sortir des sentiers battus.
Côté scénario, les auteurs évoquent non seulement la pression que réserve notre société moderne aux futurs parents, mais critiquent aussi ouvertement ce que l’arrivée d’un enfant peut engendrer dans un couple, et ce, sans langue de bois.

Après nous avoir fait rêvé dans des rôles tous aussi variés les uns que les autres, la très talentueuse Natalie Portman rajoute une corde à son arc, ou plutôt une balle à son barillet, et dégaine son pistolet dans Jane got a gun. Dans ce western particulièrement noir signé Gavin O’Connor, à qui nous devons le drame Warrior sorti en 2011 au cinéma, on retrouve l’actrice dans les bottes de Jane Hammond, une jeune femme au caractère bien trempé et mariée à l’indécrottable Bill (Noah Emmerich), l’un des pires scélérats de la ville. Et, lorsque celui-ci n’hésite pas à changer son fusil d’épaule pour se retrouver face à son propre clan qui lui fera passer l’arme à gauche, ce dernier s’en prend à sa famille pour assouvir sa soif de vengeance. Mise au pied du mur, cette femme au foyer désespérée va alors troquer ses ustensiles de cuisine pour la panoplie de la parfaite cowgirl.
Dans ce western particulièrement bien ficelé et rythmé, la production nous laisse entrevoir une nouvelle facette du talent de l’interprète principale. Après avoir été la copine de Thor, une danseuse étoile schizophrène dans Black Swan, la célèbre Padme Amidala de la saga intergalactique Star Wars ou encore l’antihéros masqué de V pour Vendetta, ce véritable caméléon du 7ème art, nous prouve qu’elle sait indubitablement faire parler la poudre face à une horde de machos emmenée par un Ewan McGregor grimé comme jamais !
Prête à tout pour sauver sa progéniture, la veuve se change en véritable as de la gâchette et dézingue à tout va, nous prouvant une fois de plus que la gent féminine en a plus qu’assez d’être réduit au simple rôle de faire valoir à Hollywood ! La petite Mathilda de l’inoubliable Léon de Luc Besson (sorti en 1994 sur grand écran) a décidément bien grandi !

Jason Kelly (Zac Efron), avocat aussi coincé que charmant, est sur le point de se passer la corde au cou avec la fille (Aubrey Plaza) ô combien autoritaire et castratrice de son patron ! Et, alors qu’une nouvelle carrière d’associé au sein du cabinet s’offre à lui, son grand-père Dick (Robert De Niro), aussi déjanté qu’obsédé sexuel, fait irruption sans crier gare dans sa vie pour mieux le convaincre d’enterrer sa vie de garçon en Floride lors du Spring Break. Toutefois, Jason était loin de se douter de ce qui l’attendait durant ces quelques jours de vacances bien mérités ! Pire encore, sa perspective de mariage va s’obscurcir lorsque son papy va l’embarquer dans de folles aventures : entre les soirées bien arrosées, les poussées de testostérone et un certain penchant pour le karaoké, Jason va lentement, mais sûrement, prendre conscience que son existence n’est pas celle qu’il souhaitait, tandis que Dick, lui, laissera tomber le masque face à un jeune homme qu’il ne connaissait pas vraiment…
La trame du film annonce d’entrée de jeu la couleur : cette histoire de jeune avocat opportuniste un peu candide qui tente de caresser son patron dans le sens du poil pour obtenir un avancement, et ce alors même que son aïeul déchainé va mettre tout en œuvre pour éclabousser sa réputation, est à la fois suffisamment originale pour susciter le comique et assez réaliste pour ne pas sombrer dans la pâle copie d’autres longs métrages du même acabit.
Si quelques scènes sortent du lot, elles sont cependant un peu trop rares. Heureusement, l’interprétation des acteurs sauve la mise. Zac Efron gagne ses galons de bellâtre montant et Aubrey Plaza fait ici une percée très remarquée, mais c’est indubitablement Robert De Niro qui tire son épingle du jeu dans la peau de cet ours plutôt bien léché qui prend un malin plaisir à faire tourner en bourrique son petit fils.