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Game Awards 2022 : Le dossier GOTY d’Horizon Forbidden West
Le titre de jeu de l’année (Game of the Year en anglais d’où l’abréviation GOTY) est avant tout honorifique, cela n’empêche pas les débats animés, même plusieurs années après qu’un jeu ait gagné. Cette année, la rédaction de Total-Gamer.com vous propose sa propre analyse du dossier de chaque jeu nommé dans la catégorie jeu de l’année. L’objectif est d’apporter de l’eau à la discussion et au débat en apportant les éléments les plus objectifs possibles. N'hésitez pas à réagir en commentaire, toujours en restant courtois bien évidemment :)
Des dinosaures-robots, un fond de message écologique et une héroïne qui déboite à la bagarre au bâton, voilà le cocktail très étonnant de la licence Horizon dont le deuxième épisode est arrivé sur PS4 et PS5 cette année. Lors de son annonce, beaucoup indiquaient que ce Horizon Forbidden West allait marquer le lancement réel de la nouvelle génération de console, parce que “tout ça, ça ne peut pas tourner sur PS4”. Le genre d’argument qui pourrait clore un débat sur le GOTY…
Autres nominations : game design, narration, direction artistique, design audio, performance de comédien, action/aventure
Les raisons d’être GOTY :
- La technique
- L’ambiance
- Le gameplay en monde ouvert
Oui, Horizon Forbidden West est un jeu très beau d’un point de vue technique. Comme l’était Horizon Zero Dawn ou de façon générale les jeux développés par Guerrilla Games. Le développeur est un privilégié de chez Sony et le moteur Decima est toujours très bien optimisé, que ce soit sur les petits détails ou l’affichage de paysages dans le lointain. On pourra être pointilleux et regretter l’arrivée de clipping au premier plan, mais ce n’est qu’à la marge.
Pour mettre en valeur cette technique de haut niveau, le jeu peut faire appel à une ambiance toujours très inspirée. On visite des mondes variés, de montagnes enneigées à des déserts immenses, toujours avec beaucoup d’inventivité, même dans la mise en scène. On ajoute quelques environnements sous-marins qui font leur effet et des robots-dinosaures, ou des dinosaures-robots selon comment on voit les choses, qui ont toujours une classe folle à l’image.
Enfin, un jeu beau c’est bien mais ce n’est pas tout. Et dans le gameplay, on retrouve une formule qui a fait ses preuves, avec du combat nerveux, dynamique et varié, et de l’exploration avec de la plateforme à base de grimpette et de sauts dans le bon timing qui est là aussi maîtrisée. On retrouve encore des éléments techniques ici avec la génération à la volée de zones d’escalades qui rendent le tout très naturel. Un jeu sur lequel on peut passer des dizaines d’heure sans vraiment s’ennuyer, et avec toujours un peu de challenge, même jusque dans les objets à collectionner.
Les raisons de ne pas être GOTY :
- Horizon Zero Dawn
- Pas next-gen
- Du Ubisoft en mieux
Ce Forbidden West est la suite d’Horizon Zero Dawn et, dans l’optique du jeu de l’année, cela joue forcément contre lui. La surprise qu’on pouvait avoir sur le premier, que ce soit sur l’ambiance, les idées de gameplay ou la technique ne sont plus là. Le jeu s’inscrit dans des traces de pas déjà existantes et il n’en n’est qu’une version “plus grosse”. Une poursuite de l’aventure qu’on connaissait déjà, qui marque donc moins de points que le projet d’origine.
Même si le jeu est de très bonne facture technique, il n’est pas “next-gen”. La preuve, n’en déplaises à celles et ceux qui criaient que tout ceci ne tourne pas sur PS4, le jeu tourne complètement sur PS4, avec quelques effets de lumières en moins mais pas moins de détails dans les textures ou dans les modèles 3D, ni même dans le nombre d’éléments à l’écran. C’était un de ses arguments a priori, il n’est pas là, celui fait forcément un peu de tort.
De façon générale, la licence Horizon manque de nouveautés de fond et peut être assez fidèlement résumé comme “un Assassin’s Creed avec des robots-dinosaures, mais pas fait par Ubisoft”. Cette périphrase évoque notamment le coté fourre-tout du jeu, qui propose tellement de quêtes secondaires et d’objets à collectionner que son monde ouvert, et l’aventure de façon générale, manque de cohérence. Attention, cela n’en fait pas un mauvais jeu mais dans la question du GOTY, et d’autant plus dans une année chargée, cela lui joue forcément des tours.
Capacité à être GOTY : 1/5
Mention : Dino-robots !
Remarques terminales :
Jeu très sympathique et vitrine technologique, peut-être plus sur ce que peut encore faire la PS4 que sur les capacités dormantes de la PS5, Horizon Forbidden West parait un peu faible dans la course au jeu de l’année. Le titre a une belle côte populaire, surtout portée par son ambiance et son gameplay très habituel qui n’ira pas heurté les joueurs occasionnels. Mais dans une course au jeu de l’année, on cherche souvent un jeu qui repousse les limites, dépasse des barrières, surtout dans le fond, procure des émotions qui marquent. Et sur tous ces points, il nous paraît qu’Horizon Forbidden West montre ses faiblesses.
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