Les sorties DVD/Blu-Ray du mois de l'été 2016 - Séries TV

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• Mis en ligne le 04 Sep 2016 15:26

Depuis quelques années déjà, le petit écran américain traverse ce que la presse mondiale a baptisé son ‘second âge d’or’ de la télévision. Un état de fait qui n’a pas échappé aux journalistes du monde entier ! J’en veux pour preuve nos magazines préférés, nos quotidiens nationaux et régionaux, nos magazines féminins et autres qui s’accordent tous pour réserver une place de choix à ce genre télévisuel, naguère si décrié et aujourd’hui si encensé, pour mieux publier des articles dithyrambiques sur les meilleures productions télévisuelles du moment. Coup de projecteurs sur les meilleures sorties du mois… merci qui ?

Depuis quelques années, les séries historiques semblaient vivre leurs dernières heures avec la fin de The Borgias ou encore The Tudors. Mais, c’était sans compter l’imagination ô combien fertile du créateur Michael Hirst (père de The Tudors et Camelot ou encore producteur de The Borgias) qui, avec Vikings, prolonge notre plaisir et nous propose une œuvre télévisuelle unique et particulièrement prometteuse qui n’est pas sans nous rappeler certains des plus grands mythes cinématographiques du genre !
L’intrigue de la première saison germe en Scandinavie, à la fin du VIIIe siècle, à travers les yeux d’un jeune et courageux viking répondant au nom de Ragnar Lothbrok (Travis Fimmel). Ne cachant pas sa soif de conquête et d’aventure, ce dernier se met en tête d’explorer l’Ouest par la mer, et ce, après avoir pillé toutes les terres de l’Est. Et pour cette saison 2 marquée par le sceau de la continuité, notre vaillant héros se retrouve à présent allié au roi Horik (Donal Logue). Alors qu’il continue son ascension ô combien risquée, Ragnar jette alors son dévolu sur les riches terres de l’Ouest, et ce, sans se douter qu’il va devoir payer le prix fort de sa soif de conquête insatiable !
Dès la diffusion de son pilote, en mars 2013, sur la chaîne History aux USA, Vikings se veut être une série branchée à mi-chemin entre la reconstitution historique et le drame classique. Malgré des acteurs presque inconnus au bataillon et un thème très peu traité, la série fait très vite couler beaucoup d’encre. Non pas parce que ses auteurs pillent allègrement le patrimoine des dernières séries et autres sagas cinématographiques, mais justement parce que l’intrigue est haletante et les décors à couper le souffle. Ajoutez à cela des crises de foi mémorables, une conquête du pouvoir haletante, des alliances douteuses et autres batailles homériques et vous obtenez une saison 2 mêlant savamment aventure, luxure et mythologie.

Basée sur le film Légion – L’armée des anges réalisé par Scott Charles Stewart et sorti en 2010 dans les salles obscures françaises, l’intrigue de Dominion germe vingt-cinq ans après que Dieu a perdu foi en l’humanité en envoyant une légion d’anges pour éradiquer la race humaine de la surface de la Terre. Pour tenter de résister à ce courroux venu du ciel, un groupe de résistants emmené par l’archange Michael (Tom Wisdom) se constitue en plein désert contre son frère Gabriel (Carl Beukes), sans vraiment se douter de ce qui les attend. Depuis, beaucoup de sang a coulé, de nombreuses âmes ont rejoint le royaume des morts et quelques forteresses peinent à rester debout en s’accrochant à l’espoir de l’arrivée prochaine de l’enfant prodigue élevé pour guider l’Humanité hors des ténèbres. Dans la première saison, un jeune soldat quelque peu indomptable répondant au nom d’Alex Lannon (Christopher Egan) apprend de la bouche de son protecteur Michael qu’il est l’élu. Dans la saison 2, alors que la guerre bat son plein entre les Cieux et la Terre, le voyage initiatique d’Alex jusqu’à la cité légendaire de la Nouvelle Delphes, enclave humaine porteuse d’un noir secret, laisse entrevoir l’espoir d’une alliance salvatrice. De son côté, Claire Riesen (Roxanne McKee) revient à Vega et doit faire face à une énième insurrection consécutive à la rigidité du système des classes. Sur fond de lutte de pouvoir, la guerre intestine entre les Hommes et les Anges se poursuit…
Après une saison 1 prometteuse, Dominion, une série post-apocalyptique fascinante et à la réalisation ultra sophistiquée, déçoit par une saison 2 quelque peu bâclée et à l’intrigue nébuleuse. Sous fond de narration prophétique, la série continue à prendre quelques libertés avec la prophétie originelle et finit par se perdre en chemin en accordant trop de place à l’angle politique. Pour toutes ces raisons, celle, qui n’est pas sans nous rappeler feu Hercule, Xena - la guerrière ou encore la bien trop éphémère Legend of the Seeker : L’épée de vérité, tire sa révérence après deux saisons seulement, et ce, sans nul doute par péché d’orgueil ! Dommage…

Histoire de redonner ses lettres de noblesse à un genre quelque peu tombé en désuétude ses dernières années à la télévision suite à l’éviction inattendue de Defiance après trois saisons d’existence, les producteurs d’Orphan Black et la créatrice de Lost Girl s’unissent et donnent un sérieux coup de lifting au genre grâce à Killjoys.
Au cœur du Quad, un système planétaire fort fort lointain, une guerre des classes se prépare dans l’ombre. Trois chasseurs de primes intergalactiques hauts en couleur, Yalena « Dutch » Yardeen (Hannah John-Kamen), John Jaqobis (Aaron Ashmore) et son frère D’avin (Luke MacFarlane) – un trio plus connu sous le nom de Killjoys – tentent par tous les moyens de maintenir un équilibre pour le moins précaire. Très attachés à leur impartialité, ils vont risquer leurs vies pour rajouter de nouvelles cibles à leur tableau de chasse déjà bien garni. Cette équipe, aussi hétérogène que solidaire, s’apprête toutefois à vivre leur plus redoutable expérience : un sombre secret va refaire surface, mettant à mal la cohésion du groupe…
Depuis la fin de la franchise Stargate utilisée à outrance, le genre science-fiction semblait vivre ses dernières heures. Malgré tout, la Syfy persiste et signe la première saison bien remplie de Killjoys ! Cette dernière, qui n’est définitivement plus la simple série SF n’intéressant guère qu’une poignée d’irréductibles particulièrement nostalgiques de l’âge d’or de la télévision, marque un renouveau dans l’histoire du tube cathodique. Certes, les épisodes ne se valent pas tous, mais, globalement, la série se distingue par sa qualité. Rompant définitivement avec les codes du genre climat, elle met l’accent sur le resserrement des liens qui unissent nos héros, et ce, face à une menace de plus en plus pressante qui plane comme une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Rares sont ceux qui auraient misé gros sur la percée de la série, pourtant, une saison plus tard et une seconde actuellement en cours de diffusion outre-Atlantique, force est de reconnaître que Killjoys a conquis le cœur des « sériesmaniacs » du monde entier.

Rizzoli & Isles a marqué le rand retour de Sasha Alexander au casting régulier d’une série, depuis son éviction surprenante de NCIS au terme de la saison 2. Depuis plus de cinq ans déjà, l’enquêtrice Jane Rizzoli (Angie Harmon) et le médecin légiste Maura Isles (Sasha Alexander), meilleures amies dans la vie, font équipe à Boston pour laver les rues de la ville de sa vermine quelque peu envahissante.
Après une saison 4 marquée par le sceau de la dissension, Jane et Maura vont se faire quelques cheveux blancs dans cette cinquième saison qui s’annonce passionnante ! Une fois n’est pas coutume, elles vont hériter de nouvelles enquêtes encore plus épineuses qui vont sérieusement leur donner du fil à retordre ! Alors que tout le monde essaie tant bien que mal de ne pas perdre la face suite à la perte de l’un des leurs, la vie doit continuer et nos courageuses héroïnes vont ainsi faire de nouvelles rencontres qui vont sérieusement bouleverser leur quotidien.
Le quotidien à la fois personnel et professionnel de Jane et Maura est décrit de manière très fine dans cette série, aussi soignée dans l’évolution des personnages que dans la cinématographie et l’écriture du scénario. Bien que saluée par la critique américaine et valeur sûre de la chaîne TNT outre-Atlantique, Rozzoli & Isles ne rencontre pas le succès qu’elle devrait à l’étranger. Et pourtant, elle ne ressemble à aucune autre série policière. Par son style cinématographique léché, ses intrigues poussées visant à souligner des émotions et des circonstances extrêmes, la série tire son épingle du jeu en utilisant un ton cocasse, voire quelque peu décalé pour dédramatiser le tout. Au fil des années, les portraits de Rizzoli et Isles se sont bien étoffés, ainsi que ceux des personnages secondaires, fidélisant ainsi les spectateurs qui prennent un malin plaisir à suivre leurs enquêtes sous haute tension. Quand le feu rencontre la glace…

Dans la première saison introductive, Hannibal nous plonge aux origines du mythe cinématographique avec le profiler Will Graham (Hugh Dancy) qui, éprouvé par sa récente traque d’un tueur en série, ne cache pas sa lassitude en menaçant de quitter le FBI. Conscient de sa valeur ajoutée, le Directeur des Sciences du Comportement du FBI, Jack Crawford (Laurence Fishburne) demande alors au Dr Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen) de veiller au grain en surveillant de très près la santé de son petit protégé.
Puis, dans la saison 2, notre héros se retrouve accusé des crimes du Dr Hannibal Lecter, tant et si bien qu’il se retrouve enfermé dans un hôpital psychiatrique. Désormais conscient de la véritable nature d’Hannibal, il met alors tout en œuvre pour laver son nom en faisant éclater la vérité en plein jour. De son côté, Jack Crawford se tourne une fois de plus, et peut-être de trop, vers celui qu’il pense être un homme de confiance pour l’épauler dans ses nouvelles enquêtes, le Dr Hannibal Lecter. Écartelé entre son besoin de rester dans l’ombre et son envie de rester proche de Will, ce dernier va lentement, mais sûrement, se confier à sa psychiatre, le Dr Bedelia du Maurier (Gillian Anderson), laquelle aura une réaction pour le moins inattendue !
Et leur jeu va tellement tourner en eau boudin dans la troisième et dernière saison que les deux se retrouvent exilés, sous une nouvelle identité, en Europe où le Dr Lecter continue goulûment à assouvir son appétit vorace. Pendant ce temps, et toujours aussi déterminés à faire justice, Will Graham, Jack Crawford et leur nouvelle acolyte, le Dr Alana Bloom (Caroline Dhavernas) mettent leurs efforts en commun pour retrouver la trace du cannibale…
Sur fond de manipulations mentales toutes plus réussies les unes que les autres, la saison 3 d’Hannibal marque un point final au jeu harassant du chat et de la souris. Malgré ses qualités artistiques évidentes, cette troisième saison risque de vous laisser sur votre faim. En s’attaquant ici au prequel de l’un des plus grands films du vingtième siècle, Bryan Fuller est sans aucun doute parvenu à ressusciter l’atmosphère. En outre, on regrette seulement que cette résurrection soit finalement réduite à trois saisons seulement, mais on pourra toutefois heureusement se consoler en suivant la dernière passionnante joute psychologique qui oppose Hannibal, un être pervers, mais superbement intelligent, et Will Graham, un homme fort, mais fragile. À table !