Critique du film : Le Hobbit, un voyage innatendu.

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• Mis en ligne le 15 Nov 2013 17:55

 

Tout d'abord, attardons nous durant quelques lignes sur l'histoire du film. Bilbo est à l'origine un livre pour enfant, qui a donné par la suite un univers plus mature de la Terre du milieux avec principalement, Le Seigneur des Anneaux et Silmarion. Ainsi, comme son nom l'indique, le livre (et donc le film) se focalise sur l'oncle de Frodo Sacquet, Bilbo, partant à "l'aventure" avec une compagnie de nain et le fameux Gandalf.

Si l'histoire n'est pas aussi profonde et les enjeux aussi dramatiques que la trilogie du SDA, c'est tout à fait normal. Mais le défis pour Jackson était tout de même de sortir un film en cohérance avec sa propre trilogie tout en étant fidèle à l'esprit du Hobbit, soit l'aventure et une sorte d'innocence. Et à ce jeu, Jackson réussit, car son film est totalement cohérent et s'impose ainsi comme un bon préquel, n'en déplaise à certains.

En revanche, on peut déjà reprocher quelques longueur, le livre à l'origine étant plûtot court. Surtout, on se demande, au vu de la narration de ce premier film, l'intérêt, si il n'est pas commercial (hum hum) de faire un trilogie au lieu des deux films d'abord annoncés. Mais qu'importe, nous ne sommes même pas encore au deuxième film, attendons pour juger.

Une saga toujours aussi attachante

Si l'histoire de ce premier volet ne pose donc pas de problèmes majeurs hormis quelques longueurs et surtout, arrive à donner envie pour la suite avec les intrigues de Smaug et du Nécromancien, il faut souligner surtout, encore et toujours, le côté epic de cette saga. Quel plaisir que de retrouver la contrée avec sa musique, quel plaisir que de retrouver ces plans lointains montrant la compagnie marchant à travers la montagne, et quel plaisir que de retrouver des batailles toujours aussi vivantes et epic !

Comme toujours, tout dans ce bilbo fleur l'ôde à la geekerie, le fan service. C'est un pêché mignon. Rempli de défaut, mais qui au final passe si bien !

Et à cela, les acteurs n'y sont pas étrangers. D'un Martin Freeman au top et qui représente véritablement la révélation du film, à un Ian McKellen qui fait du Ian Mckellen (donc c'est excellent) les acteurs remplissent leurs contrats. Hélas, mais ce n'est pas de leurs fautes, on regrette que de nombreux personnages (à commencer par les nains) soient totalement sous-exploités, ce qui ne les rends aucunement attachants. C'est bien dommage, mais on attend de voir, une fois de plus, la suite pour se faire une opinion définitive.

A noter l'excellente apparition de Gollum, toujours aussi inquiétant.

Une mise en scène dans la lignée de la trilogie

La grande force de la trilogie de l'Anneaux était certainement sa mise en scène. Ici, c'est certes moins impressionnant et surprenant qu'il y a dix ans, mais ça fonctionne toujours. Car en effet, Jackson film encore de la même manière que les blockbusters de la décennie dernière. Si cela peut offusquer certains, en aucun cas cette manie m'a déplue, bien au contraire.

De plus, surtout vers la fin, Jackson se fait plaisir avec la caméra et nous offre une action fluide et décomplexée, digne de ce qui se fait de mieux actuellement dans le domaine. Ainsi, la bataille chez les Gobelins, aidée par la musique, est juste enivrante et excellente.

Hélas, on peut reprocher des scènes beaucoup trop déjà vus, et un aspect technique en demi teinte.

Si certains effets spéciaux sont de toutes beautés et que la 3D n'est pas gênante du tout, le surplus de CGI à certaines scènes offre au film un aspect bien trop "film d'animation", au contraire de la trilogie de l'Anneaux et ses nombreux figurants qui offraient un aspect epic et réaliste.

Une vraie réussite, une plus grande attente

Une fois de plus, la musique est très belle, bien qu'il y ait moins de morceaux marquants par rapport à la première trilogie si ce n'est les thèmes déjà connus et le Misty Mountain Cold.

Ainsi, Jackson réussit son retour tout en se démarquant quelque peu avec ce qu'il avait fait auparavant. Si le style peut avoir veillir, il est toujours efficace et la saga des Terres du Milieux s'impose une bonne fois pour toute comme la saga la plus marquante et de qualité de cette génération.

Toujours magistrale, toujours epic, le Hobbit se joue de l'attente et arrive, décomplexé, à nous divertir et nous surprendre durant presque trois bonnes heures. Néanmoins, on attendre la suite pour savoir si les défauts deviendront des qualités, ou si cette trilogie est bien un ton en dessous de sa grande soeurs.

En tout cas moi, je réserve déjà ma place !

Note finale: 16/20